Nos villes doivent évoluer au plus vite. La smart city est l’outil le plus approprié. Mais on ne rend pas une ville intelligente en un jour.
La ville telle que nous la connaissons est morte. Tant au niveau économique qu’écologique, gérer une ville coûte cher. Et ce n’est pas près de s’arrêter. En 2017 plus de la moitié de la population mondiale est urbaine. Et ce sont 2,5 milliards de personnes qui devraient s’y ajouter d’ici 2050. Les enjeux des smart cities sont donc autant économiques qu’écologiques et humains.
Smart city : vers un monde utopique ?
La smart city, ou ville intelligente, est un concept alléchant. Plus que l’intégration de services numériques en ville, il s’agit de lier les mondes de l’urbain et du digital. Avec les infrastructures adéquates, cela permettrait de rendre nos villes plus autonomes. Mais aussi plus respectueuses de l’environnement. Le tout en conservant une qualité de vie élevée. On reconnaît ici les trois piliers du développement durable. Ce concept dont l’idée a émergé dans les années 1980 a quelque chose d’utopique.
Construire un monde qui respecte l’environnement, l’économie des acteurs, et les personnes, est ambitieux. Avec la smart city, cette construction se fait pas à pas. Ville après ville. Car tout comme Rome ne s’est pas construite en un jour, il en va de même pour rendre une ville intelligente. Cela passe par des politiques longues à mettre en place. Et tout aussi coûteuses. Mais aussi par de nombreuses innovations, qui ne peuvent toutes être implémentées. Développer une smart city, c’est avant tout faire des choix.
Smart city : l’usager au cœur de l’expérimentation
Outre le fait qu’il faille choisir quelles innovations mettre en place, il faut surtout les tester. Ainsi l’expérimentation est nécessaire pour faire évoluer la ville. Et le cadre de la smart city est fascinant. Car expérimenter en ville, c’est être au plus près des usagers. La proximité géographique est l’une des plus fortes. Expérimenter en ville revient à apporter de l’inconnu aux habitants. Au lieu d’essayer de les amener vers lui. Est-ce un handicap ? Je ne crois pas.
Les usages sont essentiels à toute innovation. Ce n’est pas parce que l’on met des ordinateurs dans une salle de classe que les enseignants vont s’en servir dans leurs leçons. Alors placer l’usager au cœur du développement de la smart city est un atout. Mais cela reste un paramètre parmi d’autres. Je m’attarderai sur eux au fil de mes articles. Ce afin de montrer que les enjeux de l’expérimentation sont parmi les plus importants concernant les smart cities. Car la ville intelligente nous ouvre les portes du monde de demain.
Olivier Menguy