L’impression 3D pourrait transformer le secteur du bâtiment. Le MIT travaille sur un robot entièrement autonome. À terme, il pourrait même être utilisé pour des constructions extra-planétaires.
Tel Gutenberg qui développa l’imprimerie moderne, le MIT souhaite disrupter le secteur du bâtiment grâce à l’impression 3D. Si cette technique date déjà de quelques années, ses usages sont encore en développement. Le secteur du bâtiment est l’un des plus prometteurs pour l’utilisation d’imprimantes 3D. Là encore, des prototypes existent déjà. Mais le MIT a de solides arguments.
Impression 3D : construire plus vite pour des villes plus grandes
Les villes sont en constante évolution. Les chantiers se multiplient pour ériger de nouveaux bâtiments. Avec eux, des nuisances de longues durées apparaissent. Qu’elles soient sonores ou qu’elles concernent les déplacements (routes barrées, etc). L’impression 3D réduirait considérablement les coûts et les durées des travaux. Impactant tout autant les nuisances qu’ils provoquent. Pour ce faire, le MIT mise sur un appareil en particulier.
La Digital Construction Platform (DCP), ou « plateforme de construction digitale » a été développée par le MIT suivant plusieurs problématiques. Ainsi la DCP est entièrement autonome, et écologique. Imaginée dans un premier temps avec des moteurs diesel, la DCP a finalement été équipée de panneaux solaires et de batteries. De quoi lui permettre de travailler en continu pendant de longues périodes ! Et la DCP réserve encore d’autres surprises.
Impression 3D : une technique pour préparer la conquête spatiale
La DCP a été conçue pour manipuler différents types de matériaux. Notamment par exemple du verre et de la glace. Le tout avec un double objectif. Celui de concevoir des structures complexes utilisant divers matériaux. Et celui d’utiliser les ressources disponibles à proximité de la DCP. Ces avantages, et ceux précédemment cités, ont su attirer le regard de la NASA. L’agence spatiale américaine s’intéresse de près au projet du MIT.
Les multiples capacités de la DCP lui confèrent une utilité importante dans nos villes. Cependant, l’impression 3D autonome peut aussi servir les intérêts de l’exploration spatiale. La DCP pourrait construire des structures sur d’autres planètes afin d’accueillir des humains. Loin d’imaginer des villes entières, on peut déjà penser à des modules sur Mars. Ou encore à une base lunaire. Mais pour l’heure la DCP doit encore être améliorée. Il faudra donc patienter avant de la voir arriver dans nos villes. Et peut-être un jour dans tout le système solaire.
Olivier Menguy