Pourquoi parler d’Aeolus maintenant ? Parce que la fraîcheur automnale m’inspire. Et que la saison des ouragans bat son plein. Peut-on rêver meilleure période pour étudier les vents sur Terre ? Et pour parler des usages des données collectées à leur sujet ?
Aeolus est un satellite lancé en orbite de la Terre le 22 août 2018. Sa mission ? Nous renseigner avec précision sur les vents. En particulier ceux entre 0 et 30 km d’altitude. Pour ce faire, Aeolus est équipé d’un système lidar à la pointe la technologie (le CNES vous en parlera mieux que moi). Ce qui en fait un véritable petit bijou pour les climatologues ! Et les données d’Aeolus pourraient servir dans différents domaines.
Aeolus : Mieux vaut prévenir que guérir
Les données collectées par Aeolus pourraient avoir un usage préventif en cas d’importantes tempêtes. Prévoir avec précision ce type de catastrophes naturelles peut aider à mieux s’y préparer. Et ce aussi bien d’un point de vue organisationnel que structurel. Face à des constructions allant toujours plus haut, il est essentiel de développer des protections efficaces.
À Taipei, la tour Taipei 101 (509,2 m de haut, tout de même) résiste à des rafales allant à plus de 200 km/h ! Cela notamment grâce à un ingénieux système d’amortisseur sphérique. Ainsi, posséder un modèle des vents précis à faible altitude pourrait aider les architectes et ingénieurs à développer des solutions toujours plus efficaces et adaptées à chaque situation !
Aeolus : Du vent dans les voiles, mais surtout dans les villes
La connaissance approfondie des vents sur le globe offre une opportunité pour les énergies renouvelables. On pense en premier lieu à une meilleure répartition des éoliennes sur les territoires. Mais pourquoi ne pas étendre cette idée aux villes ? Des éoliennes verticales existent déjà. Ce qui les rend plus adaptées aux paysages urbains.
Certes, on est loin d’imaginer une ville entière alimenter à la seule force du vent. Cependant, l’éolien peut renforcer d’autres sources d’énergies renouvelables. Ce discours peut sembler bien utopique. Mais cela fait aussi partie de l’image des smart cities en pleine émergence. Comme quoi, en 2018, l’utopie est encore un concept dans le vent !
Olivier Menguy