Soyons honnêtes. L’exploration spatiale demande énormément de ressources. Qu’il s’agisse de matériaux rares ou d’énergies fossiles, l’un ne rattrape pas l’autre. Heureusement les innovations du secteur spatial sont en rendez-vous de l’écologie.
En 2018 la NASA fête ses 60 ans. Six décennies de progrès, de moments historiques, mais à quel prix ? La pollution de l’espace devient un sujet de plus en plus préoccupant. La réutilisabilité des lanceurs constitue une avancée majeure dans ce domaine. Mais il reste encore à réparer le mal qui est déjà fait.
Des innovations basées sur des méthodes bien connues
L’espace en tant que lieu possède de nombreux points communs avec le milieu maritime. Rien d’étonnant donc à y retrouver des termes, analogies, et méthodes issus de ce secteur. Dans le cas qui nous intéresse, je parle notamment de harpons et de filets. Ces outils peuvent sembler archaïques, mais ils évoluent. Et surtout ils s’adaptent aux nécessités et particularités de l’espace.
En septembre 2018, un satellite de capture a démontré l’utilité de tels dispositifs. RemoveDebris a lancé avec succès un filet pour capturer un autre satellite. Ce dernier a été lancé auparavant dans le cadre de cette expérimentation. Néanmoins, malgré ce succès, le filet a certains désavantages. Il doit notamment être adapté en fonction de la forme de l’objet à désorbiter (taille, appendices, etc).
Espace et écologie : des perspectives d’évolution encourageantes
Rappelons que le cas de RemoveDebris est un premier essai. Les expérimentations visant à dépolluer l’espace vont se multiplier. En février 2019, c’est la méthode du harponnage qui sera testée. Et tout cela n’est qu’un début. L’exploration spatiale est récente dans l’histoire de l’humanité. Ainsi le nombre d’innovations dans ce secteur est appelé à augmenter. Et de ce fait de nouvelles technologies de moins en moins polluantes verront le jour.
En conclusion (si tant est que l’on puisse conclure), l’exploration et la conquête spatiale polluent. Mais comme toute industrie ce secteur évolue. La transition écologique prendra certes du temps. Cependant le secteur spatial est assez jeune et déjà sensible aux problématiques écologiques. Ce qui pourrait bien lui conférer un avantage à l’avenir. Car après tout il serait bien plus agréable de ne pas polluer tout l’univers sur notre chemin, n’est-ce pas ?
Olivier Menguy