La blockchain fait beaucoup parler d’elle, surtout dans les fintechs. Mais son principe peut être appliqué à de multiples domaines. La blockchain serait-elle l’avenir des smart cities ?
Le terme blockchain est une véritable tendance en 2017. Tout particulièrement avec l’envolée du cours du Bitcoin en novembre. Cette cryptomonnaie est basée sur le principe de la blockchain. Mais quel est le rapport entre une monnaie virtuelle et les smart cities ? Il se trouve que l’infrastructure permettant au Bitcoin d’exister peut être étendue à bien d’autres domaines.
Smart city : la blockchain comme solution de gestion des données
Concernant le Bitcoin, la blockchain permet d’établir un registre des transactions. Cette méthode possède trois avantages. La blockchain est infalsifiable, indestructible, et décentralisée. Elle pourrait répondre aux problèmes de gestion des données personnelles dans les smart cities. Les institutions qui traiteront ces données ne sont pas encore bien définies. De plus, la multiplication des partenariats public-privé dans le cadre des smart cities brouille la limite entre ces entités. Les données risqueraient de tomber entre les mains d’une seule et unique entreprise.
La blockchain permet l’exploitation des données collectées. Cependant ces informations ne seraient détenues par personne en particulier. Ce principe ne semble donc avoir que des avantages. Cependant ce n’est pas le cas. La blockchain a besoin d’une quantité titanesque d’énergie pour fonctionner. Elle repose sur la puissance de calcul qui lui est allouée. Plus il y a de blocs d’informations, plus il faut de puissance. Et donc aussi d’énergie.
Smart city : un dilemme entre puissance de calcul et impact environnemental ?
La pollution générée par la blockchain semble aller à l’encontre des principes de la smart city. Mais c’est sans compter sur des solutions innovantes et écologiques. Des entreprises comme Qarnot travaillent à la résolution de ce problème. Dans le cas présent, la société s’intéresse à l’équipement des bâtiments intelligents. Elle développe des radiateurs équipés de processeurs.
Le principe des radiateurs de Qarnot est de délocaliser la puissance de calcul des entreprises. Une société a besoin de traiter une masse importante de données ? Les radiateurs des bâtiments environnants le lui permettent. La chaleur émise par les processeurs sert à chauffer les immeubles. Mais au-delà de Qarnot, le déploiement de smart grids permet une meilleure gestion de la distribution d’énergie. Ils offrent donc une plus grande place aux énergies renouvelables dans la smart city. Ainsi, en combinant différentes solutions, il est possible de créer une blockchain qui rende service aussi bien à la ville intelligente qu’à ses habitants.
Olivier Menguy