Singapour s’apprête à étendre son expérimentation de bus autonomes. D’ici 2020 la cité-État souhaite déployer pleinement son service innovant. Singapour et les villes environnantes seraient les premières dotées de bus sans conducteurs.
Depuis 2016 Singapour expérimente un bus autonome. Les véhicules étaient d’abord testés sur une distance d’environ 1,5 km. En 2017, la cité-État va étendre son expérimentation à trois villes environnantes. Preuve que la plus importante smart city asiatique souhaite rester la ville intelligente de référence.
Smart mobility : Singapour rêve d’un trafic fluide
Singapour nourrit de grandes ambitions. La cité-État a choisi d’utiliser des bus pour mener son expérimentation de véhicules autonomes. D’une longueur de 12 mètres, les bus autonomes peuvent transporter jusqu’à 80 passagers. Dans le cas de Singapour, il est nécessaire que les efforts se concentrent sur ce type de solution. En effet, plus de 5,5 millions de personnes empruntent les transports en commun à Singapour. Un nombre élevé, notamment dû à la politique de la cité-État.
Compte-tenu de sa petite taille, Singapour doit limiter son trafic automobile. Ainsi pour rouler en voiture il faut détenir un COE, Certificate Of Entitlement. Cette licence s’applique à un véhicule pour une durée de 10 ans. Elle est distribuée en nombre limité. Ainsi le coût d’achat d’un COE à Singapour peut atteindre plusieurs milliers d’euros. Sans compter les prix de vente déjà prohibitifs des véhicules dans la cité-État. D’où la saturation de ses transports en commun.
Smart mobility : des véhicules autonomes du premier au dernier kilomètre
Singapour souhaite prolonger le succès de son expérimentation de 2016. Ainsi dès 2017 des bus autonomes seront déployés aux heures creuses. D’ici 2020, Singapour étendra son offre de bus sans conducteurs à trois autres villes. Ils ne remplaceront pas le service déjà en place mais le complèteront. Mais la smart city asiatique ne s’arrête pas là. Singapour a testé et teste encore d’autres solutions de mobilités autonomes.
En 2022, la cité-État pourrait offrir des trajets entièrement automatisés. En plus des bus, la ville intelligente expérimente des navettes autonomes, comme celle dans laquelle je suis monté. Ces véhicules, plus petits, permettent un accompagnement des voyageurs sur le dernier kilomètre. Soit celui qui nous sépare de notre station d’arrivée et de notre destination. À l’avenir, à Singapour il sera donc possible d’emprunter les transports en commun sans jamais croiser de conducteur !
Olivier Menguy