Soyez créatifs ! Soyez innovants ! Ces deux injonctions sont de plus en plus répétées dans tous les domaines. Le secteur spatial n’y échappe donc pas. Mais ses particularités et contraintes spécifiques le rendent difficile à aborder. L’open innovation peut-elle apporter des solutions ?
Face à une demande croissante en innovation et en créativité, les entités réagissent de différentes façons. Certaines comprennent les enjeux de l’innovation et réussissent à évoluer. Tandis que d’autres innovent pour la beauté de la chose et vont droit dans le mur. Quant aux indécis, ils se pensent peut-être être à l’abri. Mais le cours des choses semble leur donner tort. L’innovation est devenue « une condition de survie ».
Open innovation : une bouffée d’idées fraiches
Comme lorsqu’on ouvre ses fenêtres pour apporter de l’air frais, ouvrir son modèle d’innovation apporte de nouvelles idées. Cette méthode encourage la collaboration, la sérendipité, et le partage de connaissances. Elle peut donc composer une partie des réponses au besoin d’innover des organisations. Chaque secteur est libre d’appliquer des méthodes d’open innovation pour nouer des partenariats stratégiques.
La notion de stratégie est centrale dans la définition de l’open innovation donnée par Chesbrough. Ouvrir son modèle d’innovation est bénéfique de bien des façons. Mais attention aux courants d’air ! Il s’agit de veiller à ce que la valeur ajoutée de son organisation ne soit pas appropriée par des tierces-parties. Cela tout particulièrement dans les secteurs riches en brevets de grandes valeurs. Comme par exemple le secteur spatial.
Open innovation : l’ouverture pour passer du old au new space
Cet article m’a été inspiré par un rapport que j’ai lu au sujet de l’open innovation dans le secteur spatial (disponible en fin d’article). Ce document est intéressant car il pose un cadre théorique très clair tout en présentant des exemples et prospections. Celles-ci sont appuyées par une étude de cas autour de l’open innovation dans le minage d’astéroïdes.
Malgré quelques biais pro-open innovation, cette étude de cas est intéressante. Elle propose plusieurs solutions d’open innovation pour différentes étapes d’un projet spatial. En ajoutant à cela certains outils de management décrits dans le rapport, nous obtenons une base solide pour plusieurs types d’organisations.
Sont concernés les institutions publiques qui veulent innover ou s’insérer dans le secteur spatial, les acteurs privés déjà en place, les acteurs qui souhaitent faire naître leur entreprise dans ce secteur, les organisations qui veulent développer leurs activités avec une branche spatiale, etc. Si bien que, dans certains cas, même nous, simples mortels (si j’ose dire) serons en mesure de participer à des projets spatiaux de grande envergure !
Olivier Menguy