Smart city : des normes ISO pour la ville intelligente

Les smart cities se développent partout dans le monde. Alors des normes ISO commencent à apparaître. Mais peut-on vraiment standardiser la ville intelligente ?

L’organisation internationale de normalisation, qui édite les normes ISO, s’intéresse à la smart city. Cette innovation se répand et ses enjeux sont parmi les plus importants. D’ici 2050, entre 70 et 80 % de la population mondiale devrait être urbaine. Afin d’assurer le bon déploiement des villes intelligentes, la standardisation peut être une solution. Mais est-elle seulement possible ?

Smart city : entre normalisation et diffusion

Une innovation peut être adaptée dans un milieu mais pas dans un autre. C’est ce que les travaux du sociologue Everett Rogers tendent à démontrer. Et ce bien qu’ils ont fait l’objet de nombreuses critiques. Néanmoins cela montre que l’environnement joue un rôle dans la diffusion d’une innovation. Dès lors, comment normaliser la smart city à l’échelle mondiale ?

De nombreuses normes existent dans différents domaines. L’un des défis pour normaliser la smart city est précisément le nombre de secteurs qu’elle recouvre. Surtout que les réglementations changent d’un pays à l’autre. Par exemple sur la question de la protection des données personnelles. Le développement de normes ISO pour la smart city est donc d’autant plus complexe. Bien que l’organisation internationale de normalisation considère que les normes ISO contribuent à rendre les villes plus intelligentes.

Smart city : expérimenter pour mieux normaliser ?

L’expérimentation apporte de nombreuses réponses sur l’usage des innovations. Ce processus pourrait être utile pour standardiser la smart city. La collecte des données de plusieurs expérimentations permettrait d’en dégager les points communs. Ainsi des bonnes pratiques pourraient être émises. Et ce avec l’assurance d’une bonne diffusion.

Ce processus est long à mettre en place. Néanmoins il assure la convergence de tous les intérêts. Ceux des acteurs privés, publics (États, régions, communautés de communes, villes), et des citoyens. Car ces derniers sont aussi l’un des obstacles à la normalisation de la smart city. Les habitants pratiquent la ville de diverses façons à travers le monde. Ils sont donc les premiers concernés par ses normes. Mais aussi les premiers à les transgresser. D’où l’intérêt de les intégrer pleinement au processus de normalisation. La smart city ne doit pas être considérée comme un simple paquet de données. En cela, le prochain forum mondial sur les villes intelligentes, qui se tiendra à Barcelone le 15 novembre 2017, apportera peut-être plus de nouvelles solutions.

Olivier Menguy

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter ce document de l’organisation internationale de normalisation, L’ISO et les villes intelligentes.

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